Mugi

 

DESCRIPTION | DISSECTION

Il a mugi.
Il est mugi.
Mot nuit. Mot trou.
Mot qui raconte la bouche, la gorge, le passage obligé pour circonscrire l'humain. Le verbe contourné. Dévisagé.

 

Extraits vidéoprojection : matière noire sur matière noire pour la pièce Mugi

Un solo protéiforme guidé par la dissolution.
Des figures. Des laissées pour compte. Les hors classes. Les invisibles.
Du souterrain et de l'archaïque.
Un accès aux profondeurs du vivant, du palpitant, perçu comme vibration interne.

Se dessine en creux une identité en fuite. Concrétion des possibles.
Expérience intense pour le spectateur, en prise avec les surfaces de projection qui s'offrent à lui.
L'abandon de la place de chacun. Une dilution dans le son, et par là-même dans un espace plein d'inquiétude, de violence sourde.
Les cadavres sortent des rideaux, laissant mi-os mi-câbles leurs reliques.
Complainte de l'alcoolique. Pauvre être qui anone sa cantate funèbre ridicule.
Sans visages. Mugissements. Résurgences.

 
 

Regarder c’est l’amour. Etre regardé c’est le dégoût. On fait des grimaces en essayant de supporter la blessure du regard; mais ce n’est pas donnée à n’importe qui de ne faire que regarder.
Abe Kobo L’homme-boîte1973

Conception et performance : Aline Landreau | Lumière : Augustin Sauldubois | création en décembre 2009 | programme Essais Cndc d'Angers - direction Emmanuelle Huynh