Souterrains explore la sensation de perte de sol et les façons de se le réapproprier, par une attention portée aux différentes notions de fondation et de (sous)terrain. Quelles structures nous portent donc, tant sur le plan concret, sensible, que métaphorique? De quelles zones émerge le désir de poser mouvement et voix, jusqu’au geste et à la parole, dans l’espace commun temporaire du plateau?

En s’attachant aux profondeurs physiques tout autant que poétiques, des surfaces, du lieu ou encore des présences, la pièce Souterrains propose une mutation des architectures, structurée par un sous-sol, un sur-sol, et même un horizon. Les corps dansants, intimement reliés aux présences lumineuses, plastiques et sonores, traversent ainsi les dimensions à partir desquelles ils vont s’ériger et se déplacer, par une négociation subtile et parfois abrupte entre verticale et horizontale, entre élan et affaissement, entre lutte et alliance. Pour naviguer à vue entre stabilité et instabilité, entre visibilité et invisibilité, entre intériorité et extériorité, guidés par ce que l’on considère comme son sol, sa terre, son ancrage.