Terre-plein

Une déambulation in situ et participative
Entre matières des corps et matières des lieux — Entre le dehors et le dedans

Création 2025 → Forme socle en trio /// Forme collective participative

 

Terre-plein déambule et implique le public présent.
Pour approcher un lieu autrement.
Pour révéler des cheminements hors-norme à nos pieds, à nos écoutes et à nos représentations.
Pour adresser aussi la fragilité de ces espaces, tout autant que la finesse des interactions entre publics, lieux et artistes.
Pour rejoindre peut-être l’espace d’une scène, d’un plateau sans artifice ni apparat ni magie, et fabriquer un récit alternatif de cet espace à la fois sacré et vacillant. Du moins invisibilisé pour une partie du corps social.
Pour concevoir une trajectoire en résonance avec chaque lieu.
Pour fabriquer en temps réel un terrain commun souple et fertile.

Terre-plein s’inscrit au plus près des matières du lieu : ses composantes spatiales, ses composantes sensibles, ses habitant.e.s, et par conséquent ses histoires et représentations associées. Ce projet propose de rassembler physiquement une communauté temporaire issue du terrain – c'est-à-dire du contexte qui accueille le projet. Une dizaine d’amateur.e.s des alentours est ainsi conviée à rejoindre un trio initial et fédérateur de danseur.euse.s.

C’est un déploiement du sensible à partir d’une attention aux matières des corps et des lieux, à l’humain comme au non-humain. Qui se dépose dans les corps comme un savoir sur-mesure et à l’échelle exacte du corps commun de cet instant.

Terre-plein
c’est ce terme d’architecture et de paysage, qui évoque l’empreinte humaine, l’artificialisation du sol, un modelage utilitariste du monde. Fabriquons plutôt un terre- plein à partir d’imaginaires généreux, de corps sensibles et profondément empathiques. Celui dont nous avons véritablement besoin pour mieux voir, pour voir au-delà, pour appréhender nos devenirs et pour muer en espèce tolérable.

 

“Revenant sur l’expérience fondatrice d’un atelier de recherche donné à Kyoto au printemps 2011 auprès de personnes ayant traversé l’expérience du tremblement de terre et du tsunami qui a affecté la côte Est japonaise, je me replonge dans les chemins de corps que nous avons trouvé ensemble pour fabriquer une béquille, un pansement, une organisation propice pour reconstruire l’ancrage qui semblait momentanément perdu.”

Qu’est-ce qu’un sol mouvant fait à nos corps, à nos individualités, à notre corps commun d’espèce humaine ?
Qu’est-ce que le délitement, la fracturation, la rébellion du sol, nous fait tout à coup perdre, mais tout aussi soudainement comprendre ?

Cela ne cesse de faire écho avec le contexte actuel à l’instabilité envahissante. S’est imposée la nécessité d’un format hybride qui glisse dans les lieux, en déployant un grand sol mutant et sa faune humaine intensément reliée.

"Le sol n'est pas ce qui sépare un vivant de l'autre ou une espèce de l'autre, mais ce qui oblige chacun à se mélanger avec l'autre. (...) C'est en tant que sol des autres que nous avons une puissance d’agir."

Emanuele Coccia · Métamorphoses 2020

DISTRIBUTION

Conception et chorégraphie : Aline Landreau
Corps et voix : Raphaël Dupin, Arianna Aragno, Aline Landreau et une dizaine d’amateur.e.s impliqué.e.s in situ
Musique : Antoine Monzonis-Calvet
Scénographie et costumes : Aline Landreau en collaboration avec l’équipe
Regard extérieur : Agnieszka Ryszkiewicz
Production et diffusion : Charlotte Giteau, Raphaël Bas • Météores

PARTENAIRES en cours

CN D Pantin & Lyon, SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS, Nantes

DIFFUSION en cours

Étape de travail → Étape de travail Temps de regard au SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS, Nantes 14 juin 2024

Première → Festival Panique au Dancing coordonné par la Cie Volublis au Moulin du Roc, Niort septembre 2025