crlW

 

Conception et performance : Aline Landreau | Interface Max-MSP : Wilfried Thierry | création en décembre 2009 dans le cadre du programme Essais Cndc d'Angers - direction Emmanuelle Huynh | Festival The Affair à Berlin février 2010

Le point de départ sera une image constituée, celle d'un objet mi-humain mi-machine: une entité unique, assimilée sur le plan physique - notamment acoustique, et symbolique. Le dialogue localisé mis en place charge l'entièreté de l'espace, et appelle les extensions et résonances à venir.

En quittant la machine, en s'en éloignant au sens littéral, l'individu en scène tout comme les témoins de son activité se personnifient, et un mode d'échange nouveau apparaît. Ce glissement s'opère à travers une modalité d'adresse qui se joue d'une forme de violence relationnelle, faite de rage verbale explosive et à la fois absurde, pour mieux creuser le phénomène d'implication ou de distanciation en jeu.

La matière sonore s'origine dans un bruitisme vocal, qui se joue de sa propre zone de production et d'émission. Le son se stratifie, par l'ajout d'une doublure vocale numérique, un chœur qui fait support et continuité en quelque sorte. Il recouvre la contrainte de la respiration d'une part, et rend tangible l'écart à venir entre la massivité sonore et la massivité silencieuse. La matière générée par cette interface pose une rythmique bien particulière, organique et étrange, qui interroge le principe d'amplification et trouble la machine visible dans sa fonction première.

Le personnage est mu par le cri, et par son émergence. Par quoi commence la voix, une voix propre? Où se situe-t-elle dans la structure et l'organisation de corps humain, de celui-ci particulièrement, en terme physique, mais aussi imaginaire? Qu'est-ce qui mène du presque rien à une intensité quasi intenable? De quels moyens a-t-elle besoin pour être audible, et réellement atteindre, se diffuser? À quel moment peut-on parler de frontalité? À quel moment se transforme-t-elle en impact?

 

 

crlW _ un nom à non-prononcer La dénomination du projet vient des initiales de quatre collaborateurs. Initialement, il s'agissait de quatre invitations à inventer des modes de dialogues, d'interactions singulières, de trouver des territoires communs de rencontre. Si les trois autres "dialogues" ont disparus, celui-ci - en dialogue avec un progammeur - a persisté.